Les satellites

Qu’est-ce qu’un satellite ?
Un satellite est un objet en orbite autour d’une planète ou d’une étoile ; il peut s’agir d’un corps naturel, comme la Lune en orbite autour de la Terre, ou d’un objet artificiel déployé pour diverses fonctions, notamment la communication, l’observation de la Terre, la navigation et l’exploration scientifique.
Alors que la Terre possède un satellite naturel entre autres la Lune, plusieurs milliers d’autres satellites artificiels orbitent autour de la Terre. Ces satellites artificiels varient de satellites de 10 centimètres cubes pesant environ un kilogramme, appelés SmallSats, jusqu’à la Station spatiale internationale. Chacun d’entre eux est équipé d’instruments permettant d’effectuer des tâches spécifiques telles que la connexion de points distants par des liaisons de télécommunications et l’observation de la surface de la Terre.

Comment fonctionnent les satellites ?
Les satellites utilisent des instruments spécialisés dans le cadre des activités de communication, d’observation de la Terre, de la navigation et de recherche scientifique. Ils collectent et transmettent des données pertinentes aux stations terrestres, tout en étant gérés et contrôlés à distance.
Au niveau le plus élémentaire, les systèmes satellitaires comportent trois segments : le segment spatial, le segment terrestre et la liaison de données entre les deux. Dans les systèmes satellitaires composés de plusieurs objets spatiaux, il existe aussi souvent une liaison de données entre les satellites. Comme les satellites en orbite terrestre peuvent se trouver à plusieurs milliers de kilomètres de l’homme le plus proche, tous les instruments, outils et source d’énergie dont un satellite pourrait avoir besoin doivent être chargés dans l’appareil au départ. Il est donc difficile de modifier la mission principale d’un satellite, même si différents utilisateurs finaux peuvent utiliser les mêmes données dérivées du satellite à des fins diverses.
Le segment terrestre est le plus souvent une station au sol qui reçoit les signaux de radio-fréquence des satellites, mais certains systèmes ont plusieurs stations au sol ou transmettent même directement les données aux utilisateurs finaux. Par exemple, alors que les stations terrestres peuvent être constituées d’antennes et d’installations de traitement des données, une antenne de télévision satellitaire ou un téléphone satellitaire sont deux types de stations terrestres personnelles.
Qu’est-ce qu’une orbite ?

Les orbites résultent de l’interaction entre deux objets dans l’espace avec un équilibre parfait entre la gravité et l’élan. Si un satellite a trop d’élan, il surmonte la gravité terrestre et s’échappe de l’orbite pour se retrouver dans l’espace lointain. Si par contre, un satellite n’a pas assez d’élan, il sera entraîné vers le bas dans l’atmosphère terrestre. Tant que l’élan d’un satellite reste constant, l’objet se déplace sur une trajectoire prévisible, qui se répète à l’infini, autour de la Terre. Tous les satellites n’ont pas le même élan, c’est pourquoi différents satellites gravitent autour de la Terre sur des trajectoires différentes.
Ces orbites sont regroupées par catégorie en fonction de leur altitude par rapport à la surface de la Terre. Ces catégories sont, en partant de la plus basse à la plus haute altitude, l’orbite terrestre basse (LEO), l’orbite terrestre moyenne (MEO) et l’orbite géostationnaire ou géosynchrone équatoriale (GEO). Bien qu’il n’existe pas de « limite » de l’espace reconnue au niveau mondial, l’orbite terrestre basse est généralement considérée comme la région située à moins de 1 000 km au-dessus de la surface de la Terre.
Pour surmonter les effets de l’atmosphère terrestre, les satellites doivent utiliser des systèmes de propulsion embarqués lorsqu’ils se trouvent aux altitudes les plus basses. Lorsqu’un satellite ne peut pas surmonter cette résistance, il se désorbite et brûle souvent lors de sa rentrée dans l’atmosphère terrestre. Parfois, les satellites ou leurs composants survivent à la rentrée et s’écrasent à la surface de la Terre ou dans l’océan. De récentes avancées technologiques ont permis aux opérateurs de satellites de les placer en orbite à ces très basses altitudes. En règle générale, les satellites placés sur ces orbites basses mettent moins de deux heures pour effectuer un tour complet du globe. Le temps nécessaire à un satellite pour effectuer une rotation autour de la Terre est appelé « période ».
En revanche, les orbites géostationnaires ou géosynchrones mettent 24 heures pour faire le tour du globe. Comme leur période suit la rotation de la Terre, ces satellites semblent rester fixes à un endroit au-dessus de la Terre, à moins qu’un opérateur ne manœuvre l’objet. Les orbites GEO se situent à environ 36 000 km au-dessus de la surface de la Terre. Les régions MEO englobent l’espace restant entre LEO et GEO.
Certaines altitudes sont mieux adaptées à certains types de tâches que d’autres. Par exemple, les satellites en orbite basse étant très proches de la surface de la Terre, aucun d’entre eux ne peut assurer une large couverture de la surface de la Terre. Les satellites MEO et GEO peuvent, en revanche, « voir » une plus grande partie de la Terre à un moment donné, en raison de la distance qui les sépare de la Terre. La zone de la Terre qu’un satellite peut observer ou desservir est appelée «champ de vision ». La taille de ce champ est un facteur important pour déterminer le nombre de satellites dont un opérateur a besoin pour fournir un service et la hauteur à laquelle ces satellites doivent être placés en orbite.

Les premiers satellites étaient des machines relativement petites qui accomplissaient des tâches rudimentaires ou dotés d’une certaine capacité. Au début de l’exploration spatiale, la conception et la construction d’un satellite étaient une entreprise coûteuse et de longue haleine. Le lancement du satellite dans l’espace est une autre étape coûteuse du déploiement d’un satellite. Au fur et à mesure que les ingénieurs acquéraient de l’expertise dans la conception et le lancement de satellites, ces machines ont gagné en taille et en complexité. Les ingénieurs ont conçu des satellites volumineux pesant des milliers de kilogrammes pour transporter plusieurs instruments, dont beaucoup sont encore dans l’espace aujourd’hui.
Le paradigme de la construction d’un grand objet a évolué vers la construction de nombreux petits objets pour accomplir la même mission. Ces petits satellites accomplissent la même mission en collaboration, formant des réseaux connus sous le nom de constellations. Le concept d’exploitation de constellations de satellites n’est pas particulièrement nouveau – des projets ambitieux datant des années 1980 visaient à exploiter des dizaines de satellites pour offrir des services de télécommunications mondiaux. Les constellations de satellites sont souvent conçues pour assurer une couverture régionale de base, avec la possibilité d’élargir ultérieurement la portée du service. Par exemple, le système satellitaire japonais Quasi-Zénith utilise une constellation de quatre satellites qui fonctionnent de concert pour fournir des services de navigation dans la région Asie-Pacifique. Cette constellation devrait s’étendre à sept satellites d’ici 2024. Le principe de l’utilisation concertée de plusieurs satellites s’est popularisé au fil du temps.
L’effondrement des coûts de fabrication et de lancement des satellites a facilité la conception de modèles plus exotiques comprenant des milliers de satellites, appelés méga-constellations. L’exploitation coordonnée de centaines ou de milliers de satellites dans le cadre d’une méga-constellation offre des avantages indéniables. Les méga-constellations peuvent s’étendre à des milliers de satellites en LEO (orbite terrestre basse). Les satellites en LEO ont de petits champs de vision, ce qui signifie qu’ils ne peuvent desservir qu’une petite partie de la surface de la Terre à la fois. L’ajout d’un autre satellite, ou de plusieurs satellites, augmente la zone de desserte en élargissant le champ de vision. Les méga-constellations poussent ce principe à l’extrême, en reliant les champs de vision de milliers de satellites individuels pour créer un tapis de couverture. La coordination et le positionnement précis des satellites permettent au réseau d’envoyer des signaux à n’importe quel point de la Terre et à n’importe quel moment.
Le fait d’opérer en LEO offre bien d’autres avantages. Les méga-constellations en orbite à des altitudes relativement basses peuvent envoyer et recevoir des signaux du sol plus rapidement que celles qui sont plus éloignées de la surface de la Terre. Comme le signal n’a pas besoin de voyager aussi loin, les méga-constellations en LEO réduisent le temps dit de « transit » entre les stations terrestres et les terminaux satellitaires, appelé « temps de latence ». Cela favorise des communications plus rapides avec moins de décalage. Les méga-constellations à faible latence peuvent aider les organisations à devenir plus efficaces et productives lors de la transition vers les technologies 5G.
Plus la distance entre un satellite et la Terre est grande, plus le satellite a besoin d’énergie embarquée pour envoyer un signal de l’espace vers la Terre. La réduction de la distance entre les satellites et les stations terrestres permet également de minimiser la quantité d’énergie embarquée nécessaire à la production de signal. Cela contribue à réduire la taille du satellite et souvent le prix de sa fabrication. Ainsi, bien que les méga-constellations nécessitent des centaines, voire des milliers de satellites pour assurer une couverture mondiale, ces satellites reviennent généralement moins chers à l’unité. Cela permet aux propriétaires des satellites de stocker des satellites de remplacement au cas où l’un d’entre eux n’atteindrait pas l’orbite ou se rompait une fois dans l’espace.
La tendance baissière générale du prix des satellites et la chute des coûts de lancement a permis d’aller au-delà des méga-constellations. La réduction des coûts de fabrication et de mise en orbite d’un satellite a ouvert la voie à de nouveaux acteurs, en particulier ceux qui auraient pu être exclus de la participation au développement de systèmes satellitaires sur la seule base du prix. L’espace n’est donc plus réservé aux seuls pays à revenus élevés ; ceux à revenus faibles ou intermédiaires (PRFI) peuvent désormais s’approprier l’ensemble du cycle de développement d’un satellite, depuis la conception de la mission, la fabrication du satellite, les essais et la validation, jusqu’à l’exploitation. Des coûts relativement faibles permettent également aux opérateurs de satellites potentiels d’entreprendre des missions qui n’auraient peut-être pas été financièrement intéressantes pour de grandes sociétés ou pour des sociétés étrangères n’ayant pas les mêmes motivations sociétales.
Outre les milliers de satellites opérationnels, il existe des millions de déchets spatiaux. Les débris orbitaux sont essentiellement des objets en orbite qui ne fonctionnent pas. Il s’agit des satellites non fonctionnels et les fragments de boulons explosés utilisés pour séparer les engins spatiaux des propulseurs de fusée. Les nuages de débris sont générés lorsque deux objets spatiaux entrent en collision, que la collision soit accidentelle ou intentionnelle. Même de très petits débris restent dangereux : des débris d’un centimètre seulement peuvent être mortels en cas de collision avec des satellites opérationnels. Certaines régions de l’espace sont plus menacées que d’autres, en raison de la densité des débris ou des possibilités éventuelles de formation de débris.
Un mouvement se dessine pour réduire la quantité de débris créés par les activités spatiales et pour retirer les objets abandonnés existants. L’accent mis sur la durabilité de l’espace est de bon augure pour l’avenir. Néanmoins, l’état actuel de l’environnement orbital présente des risques élevés de débris. L’augmentation de la population des débris au fil du temps a imposé aux nouveaux États spatiaux des risques auxquels les acteurs spatiaux établis n’ont pas été confrontés. En outre, la plupart des débris les plus dangereux proviennent des nations spatiales les mieux établies actuellement.

En quoi les satellites sont-ils pertinents à l'espace civique et à la démocratie ?
Les satellites fournissent des services et collectent des données qui profitent grandement à la société. Les systèmes satellitaires fournissent des services à large bande et des services de télécommunications qui offrent aux citoyens une voie non traditionnelle de connexion numérique. La connexion numérique est un outil inestimable qui peut élargir l’accès des citoyens à l’espace civique, soutenir les processus démocratiques et renforcer les libertés d’expression. Si les principes fondamentaux et la physique qui sous-tendent ces applications restent constants, de nouveaux paradigmes dans la conception des systèmes satellitaires, tels que les méga-constellations, ont permis de réduire les coûts d’accès à ces services. D’autres types de satellites ont connu des avancées technologiques plus linéaires, mais percutantes. De meilleurs capteurs optiques permettent aux satellites de collecter des images plus précises et plus claires de la Terre. Ces données satellitaires sont inestimables tant pour la réponse aux crises que pour la planification à long terme, en ce qu’elles permettent de bien organiser les interventions d’urgence et de renforcer les efforts de consolidation de la démocratie. D’autres capteurs permettent aux scientifiques d’analyser l’impact du changement climatique et de concevoir des processus d’assainissement plus appropriés.
La connexion à l’Internet a notoirement favorisé l’activisme et encouragé les communautés de personnes animées d’un esprit civique dans le monde entier. La connexion par satellite s’appuie sur ces tendances et permet de relier les citoyens aux services sociaux et les uns aux autres. Les réseaux Internet satellitaires permettent de surmonter un grand nombre de problèmes logistiques qui empêchent les réseaux terrestres à large bande de desservir les communautés rurales ou difficiles d’accès. Les partenariats public-privé ont permis d’améliorer les services dans des régions qui souffraient d’une connexion à large bande médiocre ou inexistante.
D’autres outils d’observation de la Terre peuvent être mis à contribution pour améliorer les processus démocratiques. Les cartes détaillées dérivées de l’imagerie satellitaire peuvent aider à préparer, exécuter et analyser les résultats des élections. Les données satellitaires offrent une vue claire des cartes électorales, ce qui permet à la société civile d’identifier les problèmes et de proposer des changements significatifs. Par exemple, les cartes satellitaires permettent d’identifier les populations mal desservies et de valider les nouveaux bureaux de vote à l’approche d’une élection. Des cartes précises peuvent également révéler les tendances du scrutin et, lorsqu’elles sont couplées à des informations socio-économiques ou démographiques provenant d’autres sources, elles peuvent permettre de redoubler d’efforts en matière de sensibilisation des électeurs et de stratégie de campagne. La connexion satellitaire a démontré son démontré son efficacité en facilitant la collecte et la transmission des votes de manière sécurisée, transparente et opportune.
Les services satellitaires soutiennent directement les travaux de développement, dans toute une série de domaines, notamment le développement agricole, la surveillance de l’environnement, et la cartographie des indicateurs socio-économiques. Ces types de données soutiennent à la fois la planification, le suivi et l’évaluation des projets. Dans le passé, les grands satellites utilisaient des capteurs optiques massifs ou d’autres types de capteurs pour collecter des données au cours de leur passage au-dessus de la Terre. La miniaturisation de ces capteurs aujourd’hui permet aux opérateurs de lancer plusieurs satellites, réduisant ainsi le temps nécessaire pour revisiter un site d’intérêt. Les nouveaux paradigmes de conception de systèmes satellitaires, tels que les grandes constellations de satellites d’observation de la Terre, peuvent revisiter des zones de la Terre plus fréquemment, en collectant des données qui permettent aux chercheurs de surveiller les changements avec plus de nuances et de fidélité.

Source: https://www.nasa.gov/image-article/servirs-iserv-image-of-mulanje-massif-malawi/
L’imagerie satellitaire et les données d’observation de la Terre ne jouent pas qu’un rôle dans le suivi de l’impact des efforts de développement ; elles peuvent également être utilisées pour planifier les réponses aux crises. Dans un monde post-pandémique, disposer de bonnes données sur l’épidémiologie et d’autres questions de santé publique n’a jamais été aussi précieux. Les satellites jouent un rôle essentiel dans la collecte de ces données. Les données satellitaires sont de plus en plus utilisées pour des applications de santé publique, notamment pour comprendre les facteurs sous-jacents qui influencent les personnes les plus exposées au risque de maladie. Les progrès récents en matière de collecte de données par satellite ont permis aux chercheurs d’acquérir une compréhension plus approfondie et plus nuancée des questions de santé publique. Cela permet ensuite d’apporter des réponses adaptées et, dans certains cas, de soutenir les efforts de prévention. Par exemple, l’analyse des données collectées par les satellites peut aider à déterminer où le prochain risque pour la santé publique pourrait survenir, ce qui permet de prendre des mesures préventives. Ce type de service par satellite peut être rendu encore plus puissant lorsqu’il est utilisé de concert avec d’autres technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle, l’apprentissage machine et les projets de Big data. Ces liens exposent les données satellitaires aux préoccupations et aux risques inhérents à ces autres technologies émergentes.

La technologie et les services satellitaires actuels sont vulnérables aux tentatives autoritaires ou antidémocratiques. Les satellites étant essentiellement du matériel, les attaques physiques restent une menace sérieuse. Les stations au sol et les terminaux sont souvent pris pour cible afin d’empêcher les populations d’accéder à la connexion satellitaire. Les antennes de télévision et les terminaux Internet par satellite sont difficiles à dissimuler sans réduire leur efficacité, ce qui en fait des cibles faciles pour la police ou les services de sécurité antidémocratiques qui souhaitent limiter leur accès aux citoyens. Les conceptions des futurs systèmes n’ont pas permis de remédier aux vulnérabilités des terminaux actuels. Dans certains cas extrêmes, les signaux satellitaires peuvent être brouillés pour empêcher les citoyens d’accéder à un service donné. Les réglementations nationales constituent un autre obstacle. Les États ont compétence sur le spectre des radiofréquences à l’intérieur de leurs frontières et peuvent utiliser des procédures d’octroi de licences et de réglementation pour contrôler le type de systèmes de connexion mis à la disposition de leurs citoyens et des visiteurs étrangers.
Les opportunités
Les satellites peuvent avoir un impact positif lorsqu’ils sont utilisés pour promouvoir la démocratie, les droits de l’homme et les questions de gouvernance. Vous trouverez dans les pages suivantes de plus amples informations quant à comment aborder de manière plus efficace et plus sûre l’utilisation des satellites dans le cadre de votre travail.
Sauter une étapeDe nombreux citoyens vivant dans des « déserts » numériques sont désormais en mesure de contourner les méthodes de connexion traditionnelles et de bénéficier d’une connexion satellitaire. L’amélioration de la connexion à l’Internet offre aux citoyens une nouvelle possibilité de bénéficier des services publics et de participer au discours politique. L’accès à l’Internet peut être étendu sans nécessiter des projets d’infrastructure locaux onéreux et intensifs.
Les données et services satellitaires ont des applications agricoles qui vont au-delà de la surveillance des cultures et de l’optimisation des ressources. Les petits exploitants agricoles, en particulier dans les pays à faible revenu sans infrastructure bancaire établie, sont souvent exclus des marchés financiers traditionnels qui ne fournissent que du crédit et non de l’épargne, des prêts ou d’autres services. Les femmes sont également frappées de manière disproportionnée par l’exclusion financière. Des prêteurs innovants comme Harvesting Farmers Network utilisent les technologies satellitaires et la télédétection pour combler ces lacunes et s’adresser aux producteurs agricoles mal desservis. Les données d’observation de la Terre peuvent être utilisées pour évaluer la productivité agricole, ce qui permet aux prêteurs de ne plus exiger de traces écrites ou d’autres documents et de réduire les obstacles à l’accès aux marchés financiers.
L’accès aux services bancaires grâce à la connexion satellitaire s’adresse à d’autres populations que les petits producteurs agricoles. La connexion par satellite permet aux populations géographiquement isolées d’utiliser les services financiers. Les satellites aident les populations non desservies ou mal desservies de l’Afrique subsaharienne à accéder aux services bancaires, tandis que le Mexique s’est associé à des fournisseurs commerciaux d’accès à l’Internet par satellite pour atteindre des objectifs similaires en matière d’inclusion financière numérique.
Les satellites peuvent être des systèmes coûteux, mais l’accès aux services et aux données par satellite ne doit pas représenter une dépense financière prohibitive. Les opérateurs de satellites mettent parfois les données collectées par leurs systèmes à la disposition du public. Cette pratique est courante au sein des gouvernements et de l’industrie – la United States’ National Aeronautics and Space Administration (NASA) fournit une variété de jeux de données gratuits pour soutenir une culture scientifique ouverte et collaborative dans le monde entier. Les acteurs de l’industrie satellitaire ont une approche légèrement différente des données ouvertes. Certaines entités commerciales, comme Maxar, fournissent depuis longtemps des données gratuites et ouvertes en temps de crise ou après des catastrophes, afin de contribuer aux interventions humanitaires.
Le partage ouvert des données satellitaires au-delà des frontières permet aux chercheurs de constituer des équipes diversifiées pour s’attaquer aux problèmes de santé publique. Pourtant, il existe encore des possibilités de mieux utiliser les données satellitaires. Il est possible d’améliorer à la fois la collecte des données de télédétection et la manière dont nous utilisons ces données satellitaires. Il est important que les utilisateurs finaux comprennent les effets du prétraitement des données, car le prétraitement peut à la fois faciliter et entraver les analyses. Différentes techniques peuvent avoir un impact sur l’utilité des données satellitaires, en rationalisant parfois le processus analytique et en éliminant le besoin d’une expertise interne. D’autre part, le fait de recevoir des données prétraitées pourrait limiter la complexité de l’analyse finale. Lorsqu’elles sont disponibles, les données brutes peuvent être la meilleure option si une organisation dispose de la capacité technique et du temps pour traiter les données. Il est donc important d’utiliser des images et des données de télédétection qui correspondent à la fois à l’objectif et à l’expertise technique de l’organisation.

De plus en plus de pays participent au développement de la technologie satellitaire ou utilisent les données satellitaires, y compris les pays du Sud. Nombre de ces gouvernements collaborent ou s’associent avec des acteurs industriels établis ou d’autres nations spatiales plus avancées. En développant leurs capacités locales, les PRFI élargissent également leur potentiel d’approfondissement de la coopération sud-sud. En outre, les pays du Sud peuvent s’opposer aux narratives colonialistes en investissant dans les systèmes satellitaires et spatiaux. Les États ayant un passé colonial peuvent dépasser les attentes selon lesquelles ils devraient fonder leur économie sur l’extraction de ressources naturelles ou d’autres produits rudimentaires en fournissant des actifs hautement techniques tels que des satellites à l’échelle mondiale.

Risques
L’utilisation des technologies émergentes peut également créer des risques dans les programmes de la société civile. Vous trouverez ci-dessous des informations quant à la manière de discerner les dangers potentiels liés aux satellites en matière de « DDG », ainsi que sur la manière d’atténuer les conséquences involontaires – et voulues.
Une réglementation onéreuseLa mise en place d’une connexion par satellite n’est pas aussi simple que la mise en marche d’un appareil – les diffuseurs doivent recevoir des autorisations et des licences spécifiques de la part du gouvernement d’un pays pour pouvoir diffuser la connexion sur son territoire. Des procédures bureaucratiques gouvernementales bien intentionnées mais onéreuses peuvent retarder le moment où une population pourrait commencer à bénéficier de la connexion par satellite. Dans d’autres cas, des intérêts politiques peuvent empêcher les opérateurs de satellites de desservir une population dans le but de contrôler l’accès de ces citoyens à l’information ou aux campagnes de l’opposition.
Même avec une licence complète pour opérer dans un pays, les signaux satellitaires restent vulnérables aux interférences. Les signaux sont sensibles aux interférences politiques et physiques. Les gouvernements pourraient décider de révoquer les licences, ce qui mettrait fin à la capacité d’un opérateur de satellite à fournir légalement des services de connexion à l’intérieur des frontières d’un pays, avec peu ou pas d’avertissement. Les formalités administratives qu’un fournisseur de services doit accomplir pour obtenir une licence sont souvent plus lourdes que la procédure permettant à un gouvernement de révoquer le droit de diffusion de signaux d’un fournisseur de connexion par satellite. Il existe peu de bonnes pratiques ou de lignes directrices exemplaires sur ce qui constitue un motif de révocation d’une licence, de sorte que chaque État constitue un cas unique. Il n’est pas certain que de nombreux États aient fait des progrès majeurs pour comprendre pourquoi et dans quelles circonstances un fournisseur de services par satellite perdrait sa licence d’exploitation.
Tout comme un gouvernement peut révoquer une licence, une société commerciale peut cesser de fournir des services par satellite. La société civile doit donc se garder de devenir trop dépendante d’un seul fournisseur, de peur que celui-ci ne décide d’interrompre ses services. Un fournisseur peut cesser de servir un pays pour de nombreuses raisons, y compris pour des difficultés financières ou des motivations politiques. Par exemple, la connexion Starlink a été réduite, voire totalement interrompue en Ukraine pendant la guerre en cours.
Les acteurs de la société civile qui souhaitent travailler avec d’autres entités dans le cadre de projets satellitaires doivent également veiller à ne pas devenir excessivement dépendants de partenaires qui exercent une influence prépondérante sur le projet. Les incitations qui motivent le transfert de technologie et le partage d’expertise ne sont pas toujours alignées entre les partenaires. Les problèmes d’alignement peuvent provoquer des frictions et affecter les avantages d’un projet. Ce risque est également susceptible de peser dans les rapports entre États.
Entre de mauvaises mains, les données satellitaires pourraient être utilisées à des fins malveillantes. Les données de localisation, les cartes ou les registres indiquant à quel moment un appareil a transmis un signal à un satellite pourraient être utilisés par des acteurs malveillants pour porter atteinte à la vie privée d’une personne. Les fournisseurs de connexion par satellite peuvent vendre les données des utilisateurs, mais certains types de données sensibles pourraient être obtenus par des tiers disposant de techniques de collecte sophistiquées. Peu de pays ont mis en place des réglementations nationales solides pour limiter les effets négatifs de la surveillance électronique de la connexion par satellite.
Même avec les risques de dépendance excessive qui en découlent, des partenariats avec des entités commerciales ou des États étrangers peuvent s’avérer nécessaires en raison du coût élevé du développement et du lancement des satellites. Si les progrès réalisés en matière de fabrication et de lancement ont permis de réduire les coûts de déploiement et d’exploitation d’un satellite, les systèmes adaptés constituent encore un coût prohibitif. Cela est d’autant plus important que les États ont une marge de manœuvre fiscale limitée et l’obligation de traiter d’autres questions sociales.
Les États qui font un effort concerté pour développer une industrie des satellites ou pour fournir à leurs citoyens des services satellitaires soutenus par l’État pourraient également être confrontés à des difficultés pour conserver les capacités techniques. Il est difficile pour les pays à revenu faible et intermédiaire de garder des ingénieurs bien formés et d’autres professionnels engagés dans les questions nationales relatives aux satellites. Ces problèmes se posent encore avec acuité lorsque les citoyens sont dépendants de partenaires étrangers et ne voient pas d’issues vers la croissance et la productivité dans leur pays. Ce problème est également exacerbé par le fait que les salaires du gouvernement ne peuvent espérer égaler les salaires du secteur privé pour les experts en technologie. En l’absence de talents nationaux, les États risquent de ne pas pouvoir défendre leurs intérêts dans les négociations sur les services techniques et dans les fora multilatéraux sur la gouvernance de l’espace et l’établissement de normes.
De nouveaux paradigmes tels que les méga-constellations menacent la capacité des générations futures à bénéficier des technologies en orbite terrestre. Ce risque de surpeuplement orbital est similaire aux principes de durabilité environnementale terrestres. Les orbites terrestres peuvent être massives en termes de volume total, mais les orbites restent des ressources limitées. La frontière entre la maximisation de l’utilisation des orbites terrestres et le lancement de tant d’objets est si mince qu’aucun satellite ne peut fonctionner en toute sécurité. Ce problème de surpeuplement concerne l’ensemble de l’humanité, mais il est particulièrement aigu pour les États émergents ou aspirant à l’espace, qui peuvent être contraints d’opérer dans un environnement à haut risque, après avoir manqué l’occasion de faire leurs premiers pas dans l’espace à une époque relativement plus sûre. Une telle situation a des effets secondaires : les États qui ne sont pas en mesure de commencer leurs activités spatiales en toute sécurité sont également moins susceptibles d’être en mesure de démontrer et de renforcer les attentes normatives en matière de comportements responsables. La participation aux processus multilatéraux actuels de gouvernance de l’espace est d’autant plus difficile que les capacités spatiales n’ont pas été démontrées.
Il existe peu de règles mondiales en faveur d’une utilisation durable et équitable de l’espace. Certains États ont récemment adopté des réglementations plus strictes sur l’utilisation de l’espace par les entreprises, mais il est peu probable que les efforts non coordonnés de quelques États garantissent l’accès de l’humanité à un environnement orbital à faible risque pour les générations à venir. La réalisation de ces objectifs de durabilité de l’espace relève d’une entreprise mondiale qui nécessite une coopération multilatérale.
Questions
Pour comprendre les implications du satellite utilisé dans votre travail, posez-vous les questions suivantes :
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Existe-t-il des obstacles qui empêchent de tirer parti des avantages des satellites dans votre pays ? Quels sont-ils ? Est-ce le financement ? L’expertise ? L’absence de gouvernance locale ?
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Les données ou services dérivés de satellites sont-ils adaptés à vos besoins spécifiques ?
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Quel est le niveau de la concurrence sur le marché des services par satellite dans votre région et comment cette concurrence, ou l’absence de concurrence, affecte-t-elle le coût de l’accès aux services par satellite ?
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Les satellites de connexion que vous envisagez d’utiliser sont-ils à jour en matière de cyber sécurité ?
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Quels types de stations terrestres le système spatial utilise-t-il et cette infrastructure est-elle suffisamment protégée contre la saisie ou la falsification ?
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Le propriétaire ou l’opérateur du satellite adhère-t-il aux principes de l’utilisation durable de l’espace ou en fait-il la promotion ?
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Quels changements structurels ou réglementaires doivent être adoptés dans le pays qui vous intéresse pour tirer le meilleur parti d’un système satellitaire ?
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Comment les systèmes satellitaires ont-ils été mis en œuvre dans d’autres États et, le cas échéant, existe-t-il des moyens d’éviter ou de surmonter les difficultés avant la mise en œuvre ?
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Comment votre utilisation des services ou des données satellitaires peut-elle promouvoir l’adoption de comportements internationaux novateurs qui préserveraient votre capacité à accéder aux services spatiaux à long terme ?
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Créez-vous des dépendances risquées ? Dans quelle mesure les organisations sur lesquelles vous vous appuyez sont-elles dignes de confiance et stables ? Avez-vous un plan de secours ?
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Les applications auxquelles vous accédez à la connexion par satellite sont-elles sûres et sécurisées ?
 
Études de cas
Inscription sur les listes électorales au VanuatuInscription sur les listes électorales au Vanuatu
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Centre satellitaire des Nations unies (UNOSAT) se sont associés dans le cadre d’une initiative visant à aider le Vanuatu à inscrire les électeurs sur les listes électorales en vue des élections provinciales de 2021. L’UNOSAT a utilisé des données satellitaires pour développer le premier jeu de données complet représentant tous les villages de l’archipel. Ces données ont été utilisées de concert avec les mesures de la participation électorale pour quantifier l’impact de l’emplacement des bureaux de vote. Des données satellitaires ont été utilisées pour localiser les populations difficiles d’accès et maximiser la participation des électeurs. L’utilisation des données satellitaires a permis de rationaliser les activités électorales et de réduire la charge de travail des agents électoraux, qui ont ainsi pu se concentrer sur d’autres aspects des élections.
Partenariats pour la fourniture d’images au service de la paix
La capacité des satellites à faire des prises de vue aériennes est particulièrement précieuse pour documenter les violations des droits de l’homme dans les États qui restreignent l’accès des militants et des inspecteurs. Un récent partenariat entre Human Rights Watch et Planet, une société américaine qui exploite des satellites d’observation de la Terre, permet aux groupes d’activistes de demander des comptes aux dirigeants nationaux. C’est dans ce cadre que Human Rights Watch a analysé des images satellitaires du Myanmar fournies par Planet pour confirmer l’incendie de villages ethniquement Rohingyas. La collecte fréquente d’images satellitaires a montré que plusieurs dizaines de villages ont été brûlés, ce qui contredit les déclarations officielles des dirigeants du Myanmar selon lesquelles les opérations de déminage parrainées par l’État avaient pris fin. Les militants ont utilisé cette vérité révélée pour appeler à une cessation urgente de la violence et soutenir l’acheminement de l’aide humanitaire.
Les satellites permettent de nombreuses formes de communication de masse, y compris la télévision. Si la télévision reste un divertissement ou un luxe dans de nombreux endroits du monde, elle est aussi un outil puissant pour façonner le discours politique. Les télévisions satellitaires peuvent fournir aux citoyens des émissions du monde entier, élargissant ainsi les horizons au-delà des émissions locales. Les télévisions satellitaires sont apparues en Inde en 1991, après des années de mainmise de l’État sur les médias audiovisuels. D’une part, le format de réception de l’Internet par satellite était un indicateur de modernité, tandis que d’autre part, les programmes qu’il offrait sont devenus un phénomène sociétal. Les télévisions satellitaires ont apporté plus de 300 nouvelles chaînes en Inde, favorisant l’engagement culturel et soutenant la manière dont les citoyens envisageaient de s’engager les uns avec les autres et avec l’État. Cela a été particulièrement libérateur dans le contexte post-colonial, car la société indienne contrôlait désormais ses médias et présentait des considérations sur l’identité sociale grâce à la télévision satellitaire.
Le travail écologique de Servir
Dans le cadre du programme Servir, une initiative de collaboration menée par l’Agence américaine pour le développement international et la National Aeronautics and Space Administration, des agences gouvernementales américaines s’associent à des organisations locales dans les régions concernées afin d’utiliser des données satellitaires pour concevoir des solutions permettant de relever les défis environnementaux dans le monde entier. Parmi ses nombreuses contributions, l’équipe de Servir travaille de concert avec des partenaires au Pérou et au Brésil pour utiliser des données satellitaires et géospatiales dans l’élaboration de cartes précises afin d’éclairer les décisions en matière de politiques agricoles et environnementales. Ce travail soutient les efforts des parties prenantes pour comprendre l’interface complexe entre la productivité agricole et la durabilité environnementale. Les résultats sont utilisés pour concevoir des politiques incitatives qui favorisent la culture durable du cacao et de l’huile de palme. Les acteurs locaux, y compris les communautés agricoles, peuvent utiliser les données obtenues par satellite pour optimiser l’utilisation de leurs terres.
Coopération Sud-Sud en matière de surveillance de l’agriculture
Les satellites sont des outils inestimables pour le développement de l’agriculture. Le programme CropWatch, lancé par l’Académie chinoise des sciences, vise à fournir aux pays à faible revenu un accès aux données collectées par les satellites et une formation à l’utilisation de ces données pour répondre à leurs besoins spécifiques. Le programme CropWatch soutient la surveillance de l’agriculture et permet aux États de mieux se préparer aux problèmes de sécurité alimentaire. Les États ont pu s’engager les uns avec les autres par le biais de vastes programmes de formation, ce qui a permis une collaboration Sud-Sud sur des questions communes. Les données collectées par CropWatch peuvent être adaptées aux besoins locaux.
Accès à la parole
L’utilisation clandestine de l’Internet par satellite a permis aux manifestants iraniens d’accéder à l’Internet par d’autres moyens. Le gouvernement iranien exerce un contrôle étroit sur les méthodes traditionnelles d’accès à l’Internet afin d’étouffer les protestations et l’activisme civils. Ces méthodes de contrôle ou de limitation de la liberté d’expression, de l’activisme démocratique et de l’organisation civile ne sont pas encore efficaces pour limiter l’accès des citoyens à l’Internet par satellite, fourni par des services tels que Starlink. Le gouvernement iranien exerce encore un certain contrôle sur l’Internet par satellite dans le pays – les terminaux des stations terrestres doivent être introduits clandestinement dans les frontières pour fournir un service aux activistes.
Les satellites du projet Amnesty Decode Darfur
Les satellites aident à confirmer les vérités au sol. Amnesty International utilise depuis longtemps l’imagerie satellitaire pour produire des preuves crédibles d’atteintes aux droits de l’homme. Ce projet a fait appel à des volontaires numériques pour cartographier le Darfour et identifier les populations potentiellement vulnérables. La phase suivante du projet a consisté à comparer les images satellite des mêmes lieux, prises à des moments différents, afin d’identifier les preuves des attaques menées par le gouvernement soudanais et les forces de sécurité qui y sont associées. Amnesty maintient sa propre équipe interne d’analyse d’images satellitaires pour corroborer les témoignages de violence sur le terrain, mais ce projet a montré que même l’analyse bénévole amateur d’images satellitaires peut être un moyen viable d’enquêter sur les violations des droits de l’homme et d’obliger les États à rendre compte de leurs actes.
Références
Vous trouverez ci-dessous les ouvrages cités en référence.
- Abraham, T.W. (2018). Estimating the effects of financial access on poor farmers in rural northern Nigeria. Financial Innovation, SpringerOpen.
 - American Association for the Advancement of Science, (2013). Satellite Imagery Analysis for Environmental Monitoring: Turkmenbashi, Turkmenistan.
 - Amnesty International, (2016). Burundi: Satellite evidence supports witness accounts of mass graves.
 - Amnesty International, Decode Darfur.
 - BIRDS Project Team, BIRDS Project Newsletter.
 - Congressional Budget Office, Large Constellations of Low-Altitude Satellites: A Primer.
 - CSIS, Space Launch to Low Earth Orbit: How Much Does It Cost?.
 - Driven Data, Tick Tick Bloom: Harmful Algal Bloom Detection Challenge.
 - ESA, Space Debris: Assessing the risks.
 - European Space Agency (ESA), Banking on satellites in Africa.
 - Federation of American Scientists, How Do You Clean Up 170 Million Pieces Of Space Junk?
 - Global Rescue, Where Is Your Satellite Phone Illegal?
 - Hughes, Mexico’s Efforts to Deepen Financial Inclusion Start with Satellite.
 - Human Rights Watch, Burma: New Satellite Images Confirm Mass Destruction.
 - Human Rights Watch, New satellite imagery partnership.
 - Intelsat, ”Halo Indonesia”: Bringing Connectivity to Dispersed Island Communities.
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 - Jiaxiong, Yao, (2019). Illuminating Economic Growth. IMF, Finance & Development.
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 - Nalin Mehta, (2008). Television in India: Satellites, Politics and Cultural Change. Routledge.
 - Phiri, D., et al., (2018). Effects of pre-processing methods on Landsat OLI-8 land cover classification using OBIA and random forests classifier. International Journal of Applied Earth Observation and Geoinformation.
 - Pignocchino, G., Pezzoli, A., Besana, A. (2022). Satellite Data and Epidemic Cartography: A Study of the Relationship Between the Concentration of NO2 and the COVID-19 Epidemic. Communications in Computer and Information Science, vol 1507. Springer, Cham.
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Ressources complémentaires
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 - Burke, M., et al., (2022). Using Satellite Imagery to Understand and Promote Sustainable Development. Human-Centered AI Policy Briefs. Stanford University.
 - Card, B., et al. (2015). Satellite Imagery Interpretation Guide: Intentional Burning of Tukuls. Signal Program on Human Security and Technology, Harvard Humanitarian Initiative.
 - Gur, AB., Kulesza, J., (2021). Activated! Public dissent, internet access and satellite broadband. Internet Policy Review.
 - Hallet, L.L., Lefort, M.V. (2023). Democracy Through Connectivity: How Satellite Telecommunication Can Bridge the Digital Divide in Latin America. In: Froehlich, A. (eds) Space Fostering Latin American Societies. Southern Space Studies. Springer, Cham.
 - NASA, How to Interpret a Satellite Image: Five Tips and Strategies.
 




