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L’Automatisation

Qu’est-ce que l’automatisation ?

Une ouvrière sur la chaîne de montage d’une usine de câblage automobile à Bizerte, en Tunisie. L’automatisation du travail affecte de manière disproportionnée les femmes, les pauvres et les autres membres vulnérables de la société. Crédit photo : Alison Wright pour l’USAID, Tunisie, Afrique

L’automatisation implique des techniques et des méthodes appliquées pour permettre à des machines, des dispositifs et des systèmes de fonctionner avec une intervention humaine minimale ou inexistante. Elle est utilisée, par exemple, dans des applications de gestion des feux de circulation routière dans une ville, de navigation aérienne, d’exploitation et de configuration de différents éléments d’un réseau de télécommunications, dans des opérations chirurgicales assistées par robot, et même pour la narration automatisée (qui utilise un logiciel d’intelligence artificielle pour créer des anecdotes verbales). L’automatisation peut améliorer l’efficacité et réduire les erreurs, mais elle crée également de nouvelles possibilités d’erreurs et introduit de nouveaux coûts et défis pour les pouvoirs publics et la société.

Comment fonctionne l’automatisation ?

Les processus peuvent être automatisés en programmant certaines procédures à exécuter sans intervention humaine (comme un paiement récurrent pour une carte de crédit ou une application téléphonique par exemple) ou en reliant des dispositifs électroniques pour qu’ils communiquent directement entre eux (comme les véhicules à conduite autonome qui communiquent avec d’autres véhicules et l’infrastructure routière). L’automatisation peut impliquer l’utilisation de capteurs de température, de capteurs de lumière, d’alarmes, de microcontrôleurs, de robots, etc. La domotique, par exemple, peut inclure des assistants domestiques tels que Amazon Echo, Google Home et OpenHAB. Certains systèmes d’automatisation sont virtuels, par exemple les filtres de courrier électronique qui trient automatiquement les courriels entrants dans différents dossiers, et les systèmes de modération de contenu en ligne basés sur l’IA.

L’architecture et le fonctionnement exacts des systèmes d’automatisation dépendent de leur objectif et de leur application. Toutefois, il ne faut pas confondre l’automatisation avec l’intelligence artificielle dans laquelle un processus piloté par un algorithme « apprend » et évolue au fil du temps. Par exemple, un algorithme qui examine des milliers de candidatures à un poste, étudie et apprend des modèles de candidatures, fait appel à l’intelligence artificielle, tandis qu’un chatbot qui répond aux questions des candidats fait appel à l’automatisation.

Pour plus d’informations sur les différents composants des systèmes d’automatisation, consultez également les pages de l’Internet of Things and sensors, robots and drones, and biometrics [L’Internet des objets et les capteurs, robots, drones et biométriques].

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En quoi l'automatisation est-elle pertinente à l'espace civique et à la démocratie ?

Des processus automatisés peuvent être mis en place pour améliorer la transparence, la précision, l’efficacité et le passage à l’échelle. Ils peuvent contribuer à minimiser l’effort (travail) et le temps, à réduire les erreurs et les coûts, à améliorer la qualité et/ou la précision des tâches/processus, à effectuer des tâches trop pénibles, dangereuses ou dépassant les capacités physiques de l’homme et, d’une manière générale, à libérer l’homme des tâches répétitives et monotones.

D’un point de vue historique, l’automatisation n’est pas nouvelle: la première révolution industrielle des années 1700 a exploité la puissance de la vapeur et de l’eau ; la révolution technologique des années 1880 s’est appuyée sur les chemins de fer et les télégraphes ; et la révolution numérique du XXe siècle a vu le début de l’informatique. Chacune de ces transitions a introduit des mutations fondamentales non seulement à la production industrielle et à l’économie, mais aussi à la société, au gouvernement et aux relations internationales.

Aujourd’hui, la quatrième révolution industrielle, ou « révolution de l’automatisation » comme on l’appelle parfois, promet de bouleverser à nouveau le travail tel que nous le connaissons, ainsi que les relations entre les personnes, les machines et les processus programmés.

Lorsqu’ils sont utilisés par les pouvoirs publics, les processus automatisés tiennent la promesse de fournir des services publics plus rapidement, plus efficacement et avec une plus grande couverture. Ces développements sont souvent appelés gouvernement en ligne, e-gouvernance ou e-gouvernement. On entend par e-gouvernement la communication gouvernementale et le partage d’informations sur le web (parfois même la publication de budgets et d’agendas gouvernementaux), la facilitation des transactions financières en ligne telles que le dépôt électronique des déclarations fiscales, la numérisation des dossiers médicaux, le vote électronique et les cartes d’identité numériques.

En outre, l’automatisation peut être utilisée lors des élections pour faciliter le dépouillement des votes, l’inscription des électeurs et l’enregistrement de la participation électorale afin d’accroître la confiance dans l’intégrité du processus démocratique. Sans automatisation, le dépouillement des votes peut prendre des semaines, voire des mois, et peut conduire à la contestation des résultats par des forces antidémocratiques et à un éventuel désenchantement des électeurs à l’égard des systèmes démocratiques. Le vote électronique et le dépouillement automatisé des voix ont déjà été politisés dans de nombreux pays comme le Kazakhstan et le Pakistan, bien que de nombreux pays adoptent de plus en plus des systèmes de vote électronique pour accroître la participation des électeurs et accélérer le processus électoral.

Un agent de santé reçoit des informations sur une épidémie à Brewerville, au Libéria. Les processus automatisés ont la promesse de fournir des services publics plus rapidement, plus efficacement et plus largement. Crédit photo : Sarah Grile.

Les avantages de l’automatisation des services publics sont nombreux, comme l’explique le service d’assistance britannique K4D, en réduisant le coût de la prestation des services, en améliorant la qualité et la couverture (par exemple, grâce à la télémédecine ou aux drones drones), en renforçant la communication, le suivi et le retour d’information et, dans certains cas, en encourageant la participation des citoyens à l’échelon local. En Indonésie, par exemple, l’Agence de la fonction publique (BKN) a introduit un système d’examens assistés par ordinateur (EAO) afin de mettre fin au système d’examens manuels qui existait depuis longtemps et qui constituait une source de corruption endémique dans le recrutement à la fonction publique par les fonctionnaires des ministères concernés. Avec le nouveau système, la base de données des questions est étroitement contrôlée et les résultats sont affichés en temps réel à l’extérieur du centre d’examen.

En Inde, un système automatisé reposant sur un ordinateur spécialement conçu (un ordinateur RISC virtuel avancé) et sur la norme de télécommunication commune GSM (Global System for Mobile) est utilisé pour informer les agriculteurs des conditions exactes de leur exploitation et pour leur indiquer les étapes suivantes nécessaires avec des fonctions de commande telles que l’irrigation, le labourage, le déploiement des semences et l’exécution d’autres activités agricoles.

Drone utilisé pour la programmation de l’irrigation dans le sud du Bangladesh. Les systèmes automatisés possèdent de vastes applications dans l’agriculture. Crédit photo : Alanuzzaman Kurishi.

À l’instar des révolutions industrielles précédentes, l’automatisation modifie la nature du travail, et ces mutations pourraient entraîner le chômage dans certains secteurs si elles ne sont pas correctement planifiées. La suppression des agents humains des processus crée également de nouvelles possibilités d’erreur (comme les « biais de l’automatisation ») et pose de nouvelles questions juridiques et éthiques. Voir la Section Risques ci-dessous.

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Les opportunités

Centre de contrôle de la distribution d’électricité (PDC) de la Société de distribution de l’électricité d’Islamabad (IESCO) au Pakistan. Les compteurs intelligents permettent de surveiller en temps réel la demande et l’offre d’électricité, ainsi que le délestage. Crédit photo : USAID.

L’automatisation peut avoir un impact positif lorsqu’elle est utilisée pour faire avancer la démocratie, les droits de l’homme et les questions de gouvernance. Consultez les pages suivantes pour savoir comment envisager l’automatisation de manière plus efficace et plus sûre dans votre travail.

Accroissement de la productivité

L’automatisation peut améliorer la production tout en minimisant le temps et la main-d’œuvre nécessaires, accroissant ainsi la productivité des travailleurs et la demande pour d’autres types de travail. Par exemple, l’automatisation peut rationaliser l’examen des documents, en réduisant le temps que les juristes doivent consacrer à la recherche de documents ou à l’étude des sources, etc. En Azerbaïdjan, le gouvernement s’est associé au secteur privé pour utiliser un système automatisé afin de réduire l’accumulation de dossiers judiciaires relativement simples, tels que les réclamations pour factures impayées. Au cas où l’automatisation augmente la qualité des services ou des biens et/ou réduit leur coût, une demande plus importante de biens ou de services peut être satisfaite.

Amélioration des processus et des résultats

L’automatisation peut améliorer la rapidité, l’efficacité, la qualité, la cohérence et la couverture de la prestation de services et réduire les erreurs humaines, le temps passé et les coûts. Elle peut donc permettre le développement des activités à plus grande échelle. Par exemple, le PNUD et le gouvernement des Maldives ont utilisé l’automatisation pour créer des cartes en 3D des îles et déterminer leur topographie. Le fait de disposer de ces informations pourra permettre d’accélérer les opérations de secours et de sauvetage en cas de catastrophe. L’utilisation de drones a également permis de réduire le temps et les fonds nécessaires à la réalisation de cet exercice : alors que la cartographie de 11 îles prendrait en principe près d’un an, l’utilisation d’un drone a permis de réduire le temps à une seule journée. Voir la section Robots et drones pour d’autres exemples.

L’optimisation d’une tâche automatisée nécessite généralement des compromis entre le coût, la précision, la marge d’erreur admissible et l’échelle. L’automatisation peut parfois nécessiter de tolérer davantage d’erreurs afin de réduire les coûts ou d’atteindre une plus grande échelle. Pour en savoir plus, voir la section « Savoir quand l’automatisation offre une solution adaptée au défi à relever » dans Automation of government processes. [Automatisation des processus administratifs].

En ce qui concerne les processus démocratiques, l’automatisation peut faciliter l’accès des électeurs qui ne peuvent pas se rendre dans les bureaux de vote grâce au vote électronique à distance ou à l’utilisation de systèmes accessibles dans les bureaux de vote. En outre, l’automatisation du dépouillement des votes peut contribuer à réduire les erreurs des utilisateurs dans certains cas et à renforcer la confiance dans le processus démocratique en général.

Accroître la transparence

L’automatisation peut accroître la transparence en rendant les données et l’information facilement accessibles au public, renforçant ainsi la confiance du public et favorisant la redevabilité. En Inde, le département des transports de l’État de Karnataka a automatisé les centres d’examen de conduite dans l’espoir d’éliminer la corruption dans la délivrance des permis de conduire. Une multitude de caméras haute définition et de capteurs placés le long de la piste d’examen de conduite capturent les mouvements du véhicule tandis qu’un système informatisé décide si le conducteur a réussi ou échoué l’examen. Voir aussi « Les technologies émergentes contribuent-elles à la lutte contre la corruption dans les pays en développement ? »

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Risques

L’utilisation des technologies émergentes peut également créer des risques dans les programmes de la société civile. Vous trouverez dans les pages ci-dessous des informations quant à comment discerner les dangers potentiels liés à l’automatisation dans le cadre des travaux sur la DDG, et comment en atténuer les conséquences involontaires – et voulues.

Questions relatives à l'emploi

Lorsque l’automatisation est utilisée pour remplacer le travail humain, la perte d’emplois qui en résulte conduit à un chômage structurel appelé « chômage technologique ». Le chômage structurel affecte de manière disproportionnée les femmes, les pauvres et d’autres membres vulnérables de la société, à moins qu’ils ne soient requalifiés et qu’ils ne bénéficient de protections adéquates. L’automatisation nécessite également une main-d’œuvre qualifiée capable d’exploiter, de superviser ou d’entretenir des systèmes automatisés, ce qui finit par créer des emplois pour une plus petite partie de la population. Mais l’impact immédiat de cette transformation des emplois peut s’avérer néfaste pour les personnes et les communautés dépourvues de filets de sécurité sociale ou de possibilités de trouver un autre emploi.

En outre, des liens ont été établis entre l’automatisation croissante et l’augmentation des préférences pour les politiciens populistes, car la perte d’emploi commence à toucher particulièrement les travailleurs à faible revenu. Une étude menée par les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) a établi une corrélation entre l’impact de la mondialisation et de l’automatisation et l’augmentation des votes en faveur des partis populistes de droite dans plusieurs pays européens. Bien que l’automatisation puisse avoir un impact positif sur les bénéfices en général, les travailleurs peu rémunérés et sans formation peuvent se sentir particulièrement affectés par le fait que les salaires restent bas alors que leurs tâches sont remplacées par des systèmes automatisés.

Discrimination à l'égard des groupes marginalisés et des minorités et accroissement des inégalités sociales

Les systèmes d’automatisation dotés d’une intelligence artificielle (IA) peuvent produire des résultats discriminatoires à l’égard de certains groupes marginalisés et minoritaires lorsque le système a appris à partir de modèles d’apprentissage biaisés, de jeux de données biaisés ou de décisions humaines biaisées. Les résultats des systèmes automatisés dotés d’IA peuvent refléter les biais et les traitements discriminatoires de la société à l’égard de certains groupes démographiques. Les biais peuvent également provenir de la mise en œuvre humaine de systèmes automatisés, par exemple lorsque les systèmes ne fonctionnent pas dans la vie réelle comme ils ont pu le faire en laboratoire ou dans un cadre théorique, ou lorsque les personnes qui travaillent avec les machines interprètent ou utilisent mal la technologie automatisée.

Il existe de nombreux exemples de discrimination raciale et d’autres types de discrimination qui sont reproduits ou amplifiés par l’automatisation. Pour prendre un exemple dans le domaine du maintien de l’ordre prédictif, ProPublica a rapporté, après avoir mené une enquête en 2016, que COMPAS, un outil d’IA basé sur des données et destiné à aider les juges aux États-Unis, était biaisé par rapport aux Noirs lorsqu’il s’agissait de déterminer si un délinquant condamné commettrait d’autres crimes à l’avenir. Pour en savoir plus sur le maintien de l’ordre prédictif, voir “How to Fight Bias with Predictive Policing” et “A Popular Algorithm Is No Better at Predicting Crimes Than Random People.

Ces risques existent également dans d’autres domaines. Le rapport de l’Université de Toronto et du Citizen Lab intitulé “Bots at the gate : A human rights analysis of automated decision-making in Canada’s immigration and refugee system” note que « [de] nombreux [demandeurs d’asile et immigrants] viennent de pays déchirés par la guerre et cherchent à se protéger de la violence et de la persécution. La nature nuancée et complexe de nombreuses demandes d’asile et d’immigration échappe à ces technologies, ce qui entraîne de graves violations des droits de l’homme protégés au niveau national et international, sous la forme de préjugés, de discriminations, d’atteintes à la vie privée, de problèmes de procédure et d’équité procédurale, entre autres. Ces systèmes auront des conséquences vitales pour les gens ordinaires, dont beaucoup fuient pour sauver leur vie ».

Des protections juridiques insuffisantes

Les lois et règlements existants peuvent ne pas être applicables aux systèmes d’automatisation et, dans les cas où ils le sont, leur application peut ne pas être bien définie. Tous les pays ne disposent pas de lois protégeant les individus contre ces dangers. En vertu du RGPD (Règlement général européen sur la protection des données), les personnes ont le droit de ne pas faire l’objet d’une décision fondée uniquement sur un traitement automatisé, y compris le profilage. En d’autres termes, les humains doivent superviser les décisions importantes qui affectent les personnes. Mais tous les pays ne disposent pas de telles réglementations ou ne les respectent pas, et même le RGPD n’est pas respecté dans toutes les situations. Entre-temps, les personnes devraient revendiquer activement leurs droits et contester ces décisions, généralement en sollicitant une assistance juridique, ce qui n’est pas à la portée de beaucoup d’entre elles. Les groupes victimes de ces discriminations disposent généralement de moins de ressources et d’un accès limité aux protections des droits de l’homme pour contester ces décisions.

Biais de l'automatisation

Les gens ont tendance à faire confiance à l’automatisation et à croire que la technologie est précise, neutre et non discriminatoire. Ce phénomène peut être décrit comme un « biais de l’automatisation » : lorsque des humains qui travaillent avec des systèmes automatisés ou les supervisent ont tendance à abandonner leurs responsabilités à la machine et à faire confiance à la prise de décision de la machine sans aucun esprit critique. Il a été démontré que les biais liés à l’automatisation ont des effets néfastes dans tous les secteurs automatisés, notamment en occasionnant des erreurs dans le domaine des soins de santé. Le biais de l’automatisation joue également un rôle dans la discrimination décrite ci-dessus.

Des préoccupations éthiques inédites

Le recours de plus en plus fréquent à l’automatisation soulève des questions et des préoccupations éthiques qui n’avaient peut-être pas été envisagées avant l’avènement de la technologie elle-même. Par exemple, qui est responsable si un véhicule autonome fait un accident ? Quelle quantité d’informations personnelles devrait être communiquée aux prestataires de services de santé pour faciliter la surveillance automatisée de la santé ? Dans de nombreux cas, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour commencer à résoudre ces dilemmes.

Questions relatives au consentement individuel

Lorsque des systèmes automatisés prennent des décisions qui affectent la vie des gens, ils brouillent la formation, le contexte et l’expression du consentement (ou de l’absence de consentement) de l’individu, comme le décrit cette citation : «…[La ] dilution de la base libre de notre consentement individuel – que ce soit par la distorsion pure et simple de l’information ou même simplement par l’absence de transparence – met en péril les fondements mêmes de la manière dont nous exprimons nos droits humains et tenons les autres responsables de leur privation ouverte (ou même latente).» Pour plus d’informations sur le consentement éclairé, voir Data Protection resource. [Ressource sur la protection des données.]

Coûts d'investissement élevés

Les technologies d’automatisation à grande échelle nécessitent des coûts d’investissement très élevés, ce qui constitue un risque au cas où l’utilisation de la technologie ne serait pas viable à long terme ou ne garantirait pas un rendement proportionné ou le recouvrement des coûts. Par conséquent, les projets d’automatisation financés par des fonds publics (par exemple, certaines infrastructures de « villes intelligentes ») nécessitent des études de faisabilité approfondies afin d’évaluer les besoins et d’en assurer la viabilité à long terme. D’autre part, les coûts initiaux peuvent également être très élevés pour les personnes et les communautés. Une installation solaire automatisée ou un système de collecte des eaux pluviales représentent un investissement important pour une communauté. Toutefois, en fonction des tarifs de l’électricité du réseau ou de l’eau, les dépenses peuvent être recouvrées à long terme.

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Questions

Si vous essayez de comprendre les implications de l’automatisation dans votre environnement de travail, ou si vous envisagez d’utiliser certains aspects de l’automatisation dans le cadre de votre programme de DDG, posez-vous les questions suivantes :

  1. L’automatisation est-elle une méthode adaptée au problème que vous essayez de résoudre ?
  2. Quels sont les indicateurs ou les facteurs d’orientation qui déterminent si l’automatisation est une solution appropriée et nécessaire à un problème ou à un défi particulier ?
  3. Quels sont les risques liés à la sécurité, les possibilités de discrimination, etc.? Comment entendez-vous minimiser ces risques ? Les avantages de l’utilisation de l’automatisation ou de la technologie automatisée l’emportent-ils sur ces risques ?
  4. Qui travaillera avec ces technologies et les supervisera ? Quel est leur niveau de formation et quelles sont leurs responsabilités ? Qui est légalement responsable en cas d’accident ?
  5. Quels sont les effets à long terme de l’utilisation de ces technologies sur l’environnement ou la communauté ? Quels sont les effets sur les individus, les emplois, les salaires, la protection sociale, etc ? Quelles sont les mesures nécessaires pour garantir que l’utilisation de ces technologies n’aggrave pas ou ne renforce pas les inégalités par l’automatisation ou autrement ?
  6. Comment vous assurerez-vous que des humains supervisent les décisions importantes prises à l’égard d’autres personnes à partir de processus automatisés ? (Comment respecterez-vous les dispositions du RGPD ou d’autres réglementations applicables ?)
  7. Quelles sont les mesures de protection de la vie privée et de la sécurité nécessaires pour appliquer ces technologies dans un contexte donné en ce qui concerne, par exemple, la cyber sécurité, la protection de la vie privée, la protection des opérateurs contre les accidents, etc. ? Comment entendez-vous intégrer ces garanties ?

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Études de cas

Véhicules agricoles automatisés

Véhicules agricoles automatisés

« Les prévisions de l’augmentation de la population mondiale au cours des prochaines décennies exigent de nouveaux processus de production plus efficaces, plus sûrs et moins destructeurs pour l’environnement. Les industries s’efforcent de remplir cette mission en développant le concept d’usine intelligente. Le monde agricole devrait suivre le leadership de l’industrie et développer des approches pour mettre en œuvre le concept de ferme intelligente. Les véhicules terrestres sans pilote (UGV en anglais) sont l’un des éléments les plus importants qui doivent être configurés pour répondre aux exigences des nouvelles fermes intelligentes. »

Systèmes de vote automatisé en Estonie

Systèmes de vote automatisé en Estonie

Depuis 2005, l’Estonie autorise le vote électronique, qui permet aux citoyens de voter en ligne. Lors des élections qui se sont succédé, les électeurs ont de plus en plus choisi de voter en ligne pour gagner du temps et participer facilement aux élections locales et nationales. Les électeurs utilisent des identifiants numériques pour vérifier leur identité et éviter les fraudes. Les bulletins de vote déposés en ligne sont automatiquement recoupés avec des listes afin d’éviter les doublons et les fraudes électorales.

Exploitation minière automatisée en Afrique du Sud

Exploitation minière automatisée en Afrique du Sud

« La spirale des coûts de la main-d’œuvre et de l’énergie pèse sur les performances financières des mines d’or en Afrique du Sud, mais la solution pourrait se trouver dans l’adoption des technologies numériques. En mettant en œuvre l’automatisation, les opérateurs peuvent éloigner les employés affectés aux travaux souterrains du danger, ce qui va devenir un impératif de plus en plus grand si les mineurs d’or entendent rester rentables pour les investisseurs internationaux. L’importance accrue accordée à la sécurité de la main-d’œuvre et des mines est source de motivation pour le développement du marché de l’automatisation minière. Auparavant, les anciennes techniques d’exploration et de forage compromettaient la sécurité de la main-d’œuvre minière. Ces exemples ont contraint les opérateurs à élaborer des résolutions et des outils intelligents pour garantir la sécurité des travailleurs ».

Automatiser le traitement des affaires civiles non contestées pour réduire l'accumulation des dossiers judiciaires en Azerbaïdjan, Étude de cas N°14.

Automatiser le traitement des affaires civiles non contestées pour réduire l’accumulation des dossiers judiciaires en Azerbaïdjan, Étude de cas N°14.

« En Azerbaïdjan, le gouvernement a élaboré une nouvelle approche pour traiter ses propres cas d’accumulation de dossiers, une approche qui tient compte à la fois des éléments de l’offre et de la demande. Reconnaissant qu’une grande partie de l’accumulation des dossiers provenait d’affaires civiles relativement simples, telles que des réclamations pour des factures impayées, le gouvernement s’est associé au secteur privé pour utiliser un système automatisé afin de rationaliser le traitement des affaires non contestées, libérant ainsi le temps des juges pour des affaires plus importantes ».

Réforme du recrutement dans la fonction publique par le biais d'examens informatisés en Indonésie, Étude de cas N° 6.

Réforme du recrutement dans la fonction publique par le biais d’examens informatisés en Indonésie, Étude de cas N° 6.

« En Indonésie, l’Agence de la fonction publique (BKN) a réussi à introduire un système d’Examens assistés par ordinateur (EAO) pour perturber le système de tests manuels qui existait depuis longtemps et qui favorisait la corruption endémique dans le recrutement à la fonction publique par les fonctionnaires des ministères concernés. Aujourd’hui, la base de données des questions est étroitement contrôlée et les résultats sont affichés en temps réel à l’extérieur du centre d’examen. Depuis son lancement en 2013, l’EAO est devenu la norme de facto pour plus de 62 ministères et agences. »

Automatisation en temps réel de l'agriculture indienne

Automatisation en temps réel de l’agriculture indienne

« L’automatisation en temps réel du système agricole indien à l’aide du microcontrôleur AVR (Advanced Virtual RISC) et du GSM (Global System for Mobile) vise à faciliter le processus agricole grâce à l’automatisation. L’installation se compose d’un processeur qui est un microcontrôleur de 8 bits. Le GSM joue un rôle important en contrôlant l’irrigation des champs. Le GSM y est utilisé pour envoyer et recevoir les données collectées par les capteurs à l’agriculteur. Le GSM sert de point d’intersection entre le microcontrôleur AVR et l’agriculteur. Notre étude vise à mettre en œuvre l’application de base de l’automatisation dans le domaine de l’irrigation en programmant les composants et en fabricant le matériel nécessaire. Dans notre recherche, différents types de capteurs comme le LM35, le capteur d’humidité, la sonde d’humidité du sol, le capteur IR sont utilisés pour déterminer les conditions exactes du champ. Le GSM y est utilisé pour informer l’agriculteur de l’état exact du champ afin qu’il puisse prendre les mesures nécessaires. Les commandes AT(Attention) sont utilisées pour contrôler des fonctions telles que l’irrigation, le labourage, le déploiement des semences et la réalisation d’autres activités agricoles ».

Fin du vote électronique au Kazakhstan

Une étude publiée en mai 2020 sur l’abandon du vote électronique au Kazakhstan met en lumière certains des défis politiques liés au vote électronique. Le Kazakhstan a utilisé le vote électronique entre 2004 et 2011 et a été considéré comme un exemple à suivre. Voir “Kazakhstan: Voter registration Case Study (2006)” produit par le Ace Project Electoral Knowledge Network. Cependant, le pays est revenu au vote traditionnel au format papier en raison du manque de confiance des citoyens et de la société civile dans la capacité du gouvernement à garantir l’intégrité des procédures de vote électronique. Voir “Politicization of e-voting rejection: reflections from Kazakhstan,” par Maxat Kassen. Il est important de noter que le Kazakhstan n’a pas utilisé de vote biométrique, mais plutôt des machines de vote électronique fonctionnant à l’aide d’écrans tactiles.

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Références

Ressources complémentaires

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