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Les robots et les drones

Qu’est-ce que les robots et les drones ?

Le mot « robot » peut évoquer des images d’androïdes et de cyborgs – un univers dystopique où les machines vivent parmi les humains. En réalité, le domaine de la robotique est vaste et diversifié : les robots sont simplement des appareils programmables capables d’effectuer des tâches avec un certain degré d’autonomie. Équipés de capteurs, les robots peuvent prendre des décisions en fonction de leur environnement physique. Dans de nombreux domaines d’application, les robots sont de plus en plus pilotés par l’intelligence artificielle.

Les drones, quant à eux, sont généralement des véhicules légers équipés d’une multitude de capteurs, d’un système GPS, d’une source d’énergie, d’une antenne, de contrôleurs et de composants qui leur permettent de voler. A l’instar des autres robots, les drones fonctionnent avec différents niveaux d’autonomie, allant des drones entièrement autonomes à ceux pilotés par un agent humain depuis le sol.

Ferme dans le nord-ouest de l’Inde, où les drones aident les scientifiques à mesurer plus efficacement les parcelles de recherche. Crédit photo : Daljit Singh.

Les robots et les drones sont utilisés à des fins multiples : dans les environnements industriels, l’éducation, l’hôtellerie, la médecine et les soins de santé, le commerce de détail, la recherche et le sauvetage, les secours et la récupération en cas de catastrophe, la domotique, les applications militaires, l’agriculture, l’assistance personnelle, la surveillance et l’exploration, entre autres. Les robots et les drones peuvent être considérés comme une combinaison de différentes technologies (notamment l’automatisation, l’IdO, la big data et l’intelligence artificielle) et de l’ingénierie afin d’effectuer des actions avec une surveillance humaine limitée.

Comment les robots et les drones fonctionnent-t-ils ?

Les robots sont équipés de capteurs qui leur permettent de « sentir » et de s’orienter dans leur environnement, comme un être humain qui peut voir, entendre, toucher et sentir. Certains robots, tels qu’un pot de fleurs robotisé, sont immobiles, tandis que d’autres peuvent voler (comme les drones), planer, marcher, courir, ramper, sauter, glisser, nager ou effectuer toute une série de mouvements.

Les robots sont autonomes à des degrés divers. Certains sont entièrement contrôlés par l’homme et ne prennent pas de décisions par eux-mêmes. Par exemple, certains robots d’usine ne fonctionnent que dans les limites strictes de l’environnement de l’usine, effectuant des mouvements simples et répétitifs contrôlés par l’homme.

Les robots semi-autonomes fonctionnent dans une certaine mesure sans contrôle humain et peuvent être capables de prendre leurs propres décisions dans certains scénarios et conditions – par exemple, un robot aspirateur.

Les robots entièrement autonomes sont capables de fonctionner et de prendre des décisions sans contrôle ou intervention humaine, par exemple les véhicules autonomes, qui sont l’un des nombreux types de véhicules robotisés sans conducteur ni pilote. Certains robots sont même capables d’apprendre par eux-mêmes, en corrigeant leurs réponses, leurs comportements ou leurs actions sur la base de données et/ou des réponses de leurs utilisateurs : par exemple, les robots industriels qui utilisent l’intelligence artificielle et échangent des données entre eux pour améliorer leurs performances, se reprogrammant essentiellement par eux-mêmes.

Étudiant photographié dans un laboratoire technologique en Indonésie. Les robots et les drones sont utiles dans les environnements industriels, l’éducation, les soins de santé, la vente au détail et les opérations humanitaires, entre autres. Crédit photo : USAID Indonésie.

Enfin, certains robots sont conçus pour reconnaître les principales émotions humaines en se basant sur les expressions faciales de leurs utilisateurs, et modifient leurs actions ou leurs comportements en conséquence. Bien entendu, ce type d’intelligence émotionnelle robotique reste expérimental (la précision ne peut pas toujours être garantie) et soulève d’importantes questions éthiques (voir la section « Risques »).

Les drones sont des robots équipés de moteurs et de capteurs qui leur permettent de voler, de se déplacer et de recueillir des données. Ils peuvent voler de manière autonome ou sous le contrôle d’un agent humain opérant depuis le sol, généralement par le biais d’un système de communication radio. Utilisés à l’origine par les militaires, les drones ont trouvé leur place dans les applications civiles au cours des dernières années. Les termes techniques pour désigner les drones incluent UAV (véhicule aérien sans pilote), UAS (système d’aéronef sans pilote), véhicule/système d’aéronef sans équipage, RPAV (véhicule aérien piloté à distance), et RPAS (système d’aéronef piloté à distance).

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En quoi les robots et les drones sont-ils pertinents à l'espace civique et à la démocratie ?

Les drones et les robots ont un large éventail d’applications dans l’espace civique. Dans le cadre de la préparation et de la riposte face aux catastrophes, les robots et les drones de recherche et de sauvetage peuvent être utilisés pour localiser les survivants piégés dans les décombres d’un tremblement de terre ou dans des inondations et fournir des données en temps réel et des résultats sensoriels aux opérateurs de secours et de sauvetage. Cette brève vidéo du Centre for Robot-Assisted Search and Rescue retrace l’utilisation de robots dans différentes situations de catastrophe survenues dans le monde entre 2001 et 2017.

Les drones ont également été utilisés par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et ses partenaires locaux pour cartographier l’Île Maurice, surveiller la relance post-crise du Mali et aider les communautés insulaires des Maldives à se préparer et à riposter aux catastrophes liées à l’élévation du niveau de la mer et aux tempêtes côtières. Lors de l’épidémie de Covid-19, plusieurs villes ont utilisé des drones pour pulvériser des désinfectants dans les espaces publics et pour mesurer la température corporelle des personnes. Cette vidéo de la FSD présente d’autres exemples de l’utilisation des drones dans l’action humanitaire.

Des travailleurs humanitaires observent un drone survolant une zone inondée au Kenya. Crédit photo : Faith Sashah/USAID.

Les robots et les drones peuvent s’avérer bénéfiques pour certains secteurs de l’économie et de la société. Les robots peuvent être utilisés pour effectuer d’autres tâches trop dangereuses pour l’homme, telles que la manipulation de matières présentant un risque biologique, la détection de mines terrestres et d’explosifs, leur marquage en vue de leur enlèvement ou leur détonation. Ils aident également à accomplir des tâches qui dépassent les capacités humaines : par exemple, de minuscules robots peuvent naviguer dans des trous, des poches et des crevasses dans des mines souterraines qui sont inaccessibles à l’homme. Dans le secteur agricole, les drones ont été utilisés pour pulvériser des pesticides, détecter la hauteur des cultures et suivre l’évolution des cultures sur les terres agricoles. Les drones sont également utilisés par les journalistes et les chercheurs. Par exemple, en 2018, la BBC a tourné une vidéo de drone découvrant pour la première fois des camps de détention à la frontière entre les États-Unis et le Mexique où des enfants migrants étaient détenus après avoir été séparés de leur famille.

Les robots ont de nombreuses utilisations émergentes dans le domaine des soins de santé et de la thérapie. Par exemple, ils peuvent aider aux tâches quotidiennes, comme la préparation des repas, ou rappeler la prise de médicaments. Ils peuvent également améliorer les prothèses : tcette vidéo du Guardian explore différents types de prothèses robotiques rendues possibles grâce à la « technologie bionique ». Les robots peuvent servir d’assistants dans les procédures médicales et les opérations chirurgicales, et d’infirmiers. Certains robots peuvent même ressembler à des êtres humains ou à des animaux et être utilisés pour apporter un soutien émotionnel, une aide ou une thérapie. Par exemple, PARO, un robot thérapeutique qui ressemble à un phoque, a été utilisé pour soigner des personnes âgées atteintes de démence. Comme il s’agit de nouvelles technologies, on n’en sait pas assez sur leurs effets sur les patients ; la plupart des recherches sont théoriques et ne tiennent pas compte du point de vue du patient. Néanmoins, les robots utilisés dans les soins de santé et l’assistance sont des domaines de recherche et d’investissement en plein essor. Pour en savoir plus, consultez ce document de synthèse sur les « Technologies d’assistance et les personnes ».

L’utilisation de drones dans la guerre (véhicules aériens non pilotés) soulève de graves questions en matière de droits de l’homme : malgré leur prétendue grande précision, les drones peuvent accidentellement blesser et tuer des civils et des personnes autres que leurs cibles. Les drones identifient leurs cibles sur la base de métadonnées provenant d’appareils électroniques (données de localisation d’un téléphone portable, par exemple), ce qui peut conduire à l’assassinat de personnes innocentes. Il est important de tenir compte de ces risques en ce qui concerne l’utilisation des drones non militaires, car ces derniers, en s’appuyant sur les métadonnées, peuvent également ne pas identifier les cibles recherchées. Pour plus d’informations sur l’utilisation militaire, voir la section.

En Moldavie, l’industrie vinicole utilise des drones et des données SIG dans les processus d’inspection des vignobles. Crédit photo : Colby Gottert pour USAID / Digital Development Communications.

Les différentes applications des drones et des robots ont chacune leurs propres implications pour la société et la démocratie. Essentiellement, les drones et les robots réduisent l’implication directe de l’homme dans différents processus, ce qui peut être un avantage ou un risque en fonction de la tâche et de la conception de l’opération.

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Les opportunités

Les robots et les drones peuvent avoir un impact positif lorsqu’ils sont utilisés pour promouvoir la gouvernance démocratique et pour protéger, respecter et appliquer les droits de l’homme. Consultez les pages suivantes pour voir comment envisager l’automatisation de manière plus efficace et plus sûre dans votre travail.

Exécution de tâches dangereuses ou dégradantes

Les robots et les drones peuvent remplacer les humains dans l’exécution de tâches dangereuses (par exemple, celles qui impliquent la possibilité d’une exposition accidentelle à des radiations nucléaires ou la détection de mines terrestres dans le désert) ; des tâches qui peuvent nécessiter un travail physique difficile dans des endroits tels que les carrières ou les mines ; et celles qui posent un risque d’accident professionnel. Tiramisu, un projet de déminage humanitaire en Europe, déploie une série de véhicules robotisés pour détecter les mines terrestres et les explosifs. Les robots peuvent également effectuer des tâches qui portent atteinte à la santé et à la dignité humaines. Par exemple, certains États de l’Inde font fairs les activités manuelles d’enlèvement des ordures et de nettoyage des canalisations d’égout par des robots. Les robots pourraient même être en mesure d’effectuer certains travaux qui mettraient les humains en danger de contracter le coronavirus. Pendant l’épidémie de Covid-19, un café situé à Daejeon en Corée du Sud a déployé des robots pour préparer et servir le café aux clients, limitant ainsi les interactions humaines. Les drones, quant à eux, sont utilisés pour la livraison de fournitures essentielles dans les établissements de santé et pour les personnes mises en quarantaine afin de réduire l’exposition humaine au Covid-19.

Efficacité accrue

Les robots et les drones peuvent contribuer à améliorer la rapidité, l’efficacité et la couverture de la prestation de services, à réduire les erreurs humaines, à gagner du temps et à minimiser les coûts. Des drones ont été utilisés aux Philippines pour collecter des images qui ont été utilisées pour éclairer les efforts de reconstruction après le typhon Haiyan. En 2015, deux tremblements de terre ont entraîné la mise en place d’un système de cartographie des terrains vulnérables aux glissements de terrain au Népal.

Accomplir des tâches qui dépassent les capacités physiques de l'homme

Les tâches qui exigent de la force physique, de l’endurance, de la vitesse, de la précision, etc., au-delà des capacités humaines, peuvent être accomplies au moyen de systèmes d’automatisation robotisés, par exemple en déplaçant des objets extrêmement lourds ou en observant et en ajustant des objets minuscules avec précision, comme dans certaines interventions chirurgicales.

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Risques

L’utilisation de robots et de drones peut également poser des risques dans les programmes de la société civile. Vous trouverez ci-dessous des informations quant à la manière de discerner les risques éventuels liés à l’utilisation de ces technologies dans le cadre du travail sur les DRG.

Questions relatives à l'emploi (« chômage technologique »)

Lorsque les robots, l’intelligence artificielle et d’autres technologies automatisées sont utilisés pour remplacer le travail humain monotone, répétitif ou peu qualifié, cela peut entraîner un chômage structurel connu sous le nom de « chômage technologique ». Le chômage structurel touche de manière disproportionnée les femmes, les classes économiques inférieures et d’autres membres vulnérables de la société, à moins qu’ils ne soient requalifiés et qu’ils ne bénéficient de protections adéquates. L’automatisation nécessite également une main-d’œuvre qualifiée capable d’exploiter, de superviser ou d’entretenir des systèmes automatisés, ce qui finit par créer des emplois pour une plus petite partie de la population. L’effet global des robots et des drones sur l’emploi n’est pas encore clair, mais l’impact immédiat de cette transformation du travail peut être néfaste pour les personnes et les communautés dépourvues de filets de sécurité sociale ou de possibilités de se reconvertir.

Surveillance de masse et harcèlement

Les drones peuvent être de puissants outils de surveillance et de traque. Couplées à d’autres technologies telles que la reconnaissance faciale, les images de drones capturées lors de manifestations publiques peuvent être utilisées pour identifier individuellement les manifestants. La collecte et le stockage non réglementés d’images de drones prises dans des espaces civils peuvent faciliter la surveillance de masse. Les paparazzis et les harceleurs peuvent utiliser des drones discrets, équipés de petites caméras, pour surveiller secrètement leurs cibles. Parmi les pays qui ont imposé une interdiction totale de l’utilisation civile des drones, certains ont invoqué des craintes de terrorisme, d’accidents aériens ou d’autres problèmes de sécurité.

Des protections juridiques insuffisantes

Les drones commencent à être réglementés dans de nombreux pays afin de prévenir les accidents, les atteintes à la vie privée, les intrusions, le voyeurisme et d’autres activités illégales. Les exigences réglementaires comprennent des procédures de sécurité et des détails tels que la hauteur à laquelle les drones peuvent être pilotés, leur poids, leurs fonctions, leur distance et leur emplacement par rapport à d’autres véhicules aériens, entre autres. Les lois et réglementations relatives aux drones évoluent dans la plupart des pays et sont largement intégrées dans les cadres réglementaires existants en matière d’aviation, mais il existe encore de nombreuses zones d’ombre juridiques et des difficultés d’application.

Des préoccupations éthiques inédites

Les comportements autonomes et les capacités de prise de décision des robots soulèvent de nombreuses considérations éthiques, en particulier dans les domaines de la responsabilité (responsabilité juridique) et de la protection de la vie privée. Par exemple :

  • Qui doit déterminer les tâches et les responsabilités qu’un robot peut accomplir en toute sécurité, c’est-à-dire sans nuire aux êtres humains ou restreindre leurs droits, et comment le déterminer ?
  • Les robots devraient-ils être autorisés à essayer d’interpréter les émotions humaines ? Si les robots interprètent les émotions des employés humains qui travaillent à leurs côtés, doivent-ils être autorisés à utiliser ou à stocker ces informations ?
  • Quelle est la marge d’erreur admissible pour un robot qui assiste une opération médicale ? Qui est légalement responsable de cette opération ?
  • Comment pouvons-nous réglementer les comportements et les responsabilités qui sont attribués aux robots si les lois et règlements existants ne sont pas applicables ou incertains ?
  • Avons-nous besoin de lois spécifiques pour les robots, c’est-à-dire de lois qui régissent spécifiquement le comportement des robots et attribuent une responsabilité à ceux qui les conçoivent, les fabriquent et les utilisent ?

Questions relatives à la vie privée, à la protection des données et à la sécurité

« La robotique associe, pour la première fois, la promiscuité des données à la capacité à causer des dommages physiques ; les systèmes robotiques accomplissent des tâches d’une manière qui ne peut être anticipée ; et les robots brouillent de plus en plus la frontière entre la personne et l’instrument ».

LA ROBOTIQUE ET LES LEÇONS DE DROIT DU CYBERESPACE

Les robots et les drones collectent généralement des données : lorsqu’il s’agit de données personnelles (par exemple, des données sanitaires, des données sur les performances professionnelles des employés, des données sur la localisation et les interactions des individus, etc.), il existe de fortes inquiétudes quant à l’utilisation abusive ou à la violation de données. Les drones sont particulièrement redoutés pour leur capacité à porter atteinte à la vie privée, car ils peuvent surveiller des espaces auxquels des intrus humains n’auraient pas pu accéder. Parce qu’ils sont relativement peu coûteux et relativement silencieux, les drones peuvent être utilisés à des fins d’espionnage. Ce type de surveillance non détectée peut être effectué par des civils ou par des forces gouvernementales ou policières. En outre, tout comme les autres appareils numériques, les robots et les drones sont exposés au piratage, aux cyberattaques, aux violations de données et à de simples défauts de conception ou dysfonctionnements.

Augmentation de l'utilisation militaire d'armes autonomes

Également appelées « robots tueurs », les armes entièrement autonomes peuvent sélectionner et tuer des cibles humaines sans nécessiter de contrôle ou d’intervention de la part de l’homme. Des drones armés pilotés à distance par des humains ont été utilisés dans des frappes de drones menées par les États-Unis contre des personnes soupçonnées de terrorisme résidant dans d’autres pays entre 2009 et 2016, comme le révèlent des enquêtes menées par The Intercept et The Bureau of Investigative Journalism. Les États-Unis possèdent le plus grand nombre de drones militaires, mais d’autres armées en font également l’acquisition. L’utilisation soutenue des drones dans la guerre devrait être une sonnette d’alarme pour les défenseurs des droits de l’homme du monde entier.

Comme l’indique Human Rights Watch, qui dirige la campagne « Stop Killer Robots » [Halte aux robots tueurs], sur son site web: « D’éminents spécialistes de l’IA, des roboticiens, des scientifiques et des techniciens de Google et d’autres entreprises exigent maintenant une réglementation. Ils font valoir que les algorithmes sont alimentés par des données qui reflètent inévitablement divers préjugés sociaux qui, s’ils sont appliqués aux armes, pourraient faire en sorte que les personnes ayant certains profils soient ciblées de manière disproportionnée. Les robots tueurs seraient vulnérables au piratage et aux attaques dans lesquelles des modifications mineures des données saisies pourraient les « tromper d’une manière dont aucun humain ne serait jamais trompé ».

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Questions

Si vous essayez de comprendre les implications des robots et des drones dans votre environnement de travail, ou si vous envisagez d’utiliser certains aspects de ces technologies dans le cadre de vos programmes de DRG, posez-vous les questions suivantes :

  1. Un robot ou un drone est-il la meilleure méthode pour résoudre le problème que vous essayez de résoudre ? Comment le savez-vous ?
  2. La surveillance humaine des robots est-elle suffisante, et les humains ont-ils une formation et une compréhension suffisantes du fonctionnement des robots ? Comment vous assurerez-vous que des humains supervisent toute décision importante prise à l’aide de la robotique ? Qui est légalement responsable en cas d’accident ?
  3. Est-ce que vous et tous les acteurs exploitant la technologie comprenez parfaitement le fonctionnement du robot, la manière dont il apprend et fonde ses prises de décisions, etc. Existe-t-il des « angles morts » ou des éléments inconnus ? Existe-t-il un risque de biais ou d’autres dysfonctionnements ?
  4. Quelles données le robot collectera-t-il, traitera-t-il et stockera-t-il ? Des garanties et des mesures de sécurité appropriées sont-elles en place, en particulier si des données à caractère personnel sont collectées ?
  5. Avez-vous mis en place des mesures de sécurité suffisantes par rapport à la protection de la vie privée, la cyber sécurité et la sécurité physique des opérateurs et des employés qui se trouvent à proximité ?
  6. Quels sont les effets à long terme de l’utilisation de robots dans l’environnement ou la communauté, par exemple sur l’emploi, les salaires, la protection sociale, etc. Comment allez-vous atténuer les effets négatifs ? Quelles dispositions sont les nécessaires pour garantir que l’utilisation de cette technologie n’aggrave pas ou ne renforce pas les inégalités ?
  7. Comment les personnes qui travaillent avec les robots ou qui reçoivent de l’aide des robots se sentent-elles à leur égard ? Avez-vous des raisons de craindre des effets psychologiques négatifs de cette relation, à court ou à long terme ?
  8. Comment respecterez-vous le règlement général sur la protection des données (RGPD) ou d’autres réglementations applicables, par exemple les lois sur le harcèlement et le voyeurisme ?
  9. La réglementation sur les drones évolue rapidement dans le monde entier, il est donc important de s’informer des derniers développements pour s’assurer que l’on opère dans les limites de la légalité. Connaissez-vous les politiques et réglementations locales, y compris les réglementations aériennes applicables aux drones sur le territoire où vous entendez opérer ?

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Études de cas

Le robot thérapeutique PARO dans les établissements de soins

PARO (un robot bébé phoque du Groenland) a été conçu comme animal de compagnie pour les personnes âgées atteintes de démence. Selon une revue de la littérature académique sur PARO, les avantages de l’utilisation du robot dans ces contextes incluent « la réduction des émotions négatives et des symptômes comportementaux, l’amélioration de l’engagement social et la promotion d’une humeur positive et l’expérience de la qualité de soins ».

Les drones dans les applications humanitaires et environnementales, Fondation suisse pour l’action contre les mines (FSD). Le site web, aujourd’hui disparu mais consultable sur Archive.org, a publié plusieurs études de cas sur l’utilisation des drones. Dans l’ étude de cas N° 12, les drones sont utilisés par les services d’incendie et de secours au Royaume-Uni. « L’objectif premier était d’améliorer la sécurité du personnel… À un moment donné, un drone a accompagné plusieurs pompiers à l’intérieur d’un bâtiment et a pu détecter que les pompiers travaillaient sur un mur non soutenu, ce qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses. L’opérateur du drone a informé l’équipe, qui a pris des mesures pour assurer leur sécurité ».

Livraisons de poches de sang par drones au Rwanda

Livraisons de poches de sang par drones au Rwanda

Les drones ont été mis à contribution par le gouvernement rwandais avec l’aide de Zipline pour livrer des poches de sang aux centres de santé dans les meilleurs délais. Le programme a débuté en 2016 et a permis de réduire les dates de péremption et les délais de livraison du sang, qui sont des paramètres vitaux lorsque des vies sont en jeu. Les drones peuvent effectuer jusqu’à 500 livraisons par jour et accéder à des zones reculées qui seraient autrement inaccessibles en raison des conditions météorologiques et routières difficiles.

Les drones aident à lutter contre les maladies transmissibles par voie aérienne telles que le Zika au Brésil

Les drones aident à lutter contre les maladies transmissibles par voie aérienne telles que le Zika au Brésil

L’Agence internationale de l’énergie atomique des Nations unies, WeRobotics et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture utilisent des robots pour lutter contre les maladies transmises par les moustiques. Leur système basé sur un drone applique la Technique (TIS), une forme de contrôle des naissances chez les insectes, qui utilise des radiations pour stériliser les moustiques mâles qui sont ensuite relâchés pour s’accoupler avec des femelles sauvages. Comme ces derniers ne produisent pas de descendance, la population d’insectes diminue au fil du temps.

Les drones et les robots contribuent à réduire l'exposition humaine au Covid-19

Les robots sont utilisés pour la livraison de fournitures essentielles dans les établissements de santé et pour les personnes mises en quarantaine afin de réduire l’exposition humaine au Covid-19. L’entreprise danoise UVD Robots a expédié des robots aux hôpitaux chinois pour désinfecter les chambres et, une fois entièrement déployés, les robots fonctionneront dans toutes les provinces chinoises. Ces robots émettent une lumière ultraviolette dans toute une zone pour tuer les virus et les bactéries sans exposer le personnel humain à l’infection.

Amazon utilise des robots dans une usine entièrement automatisée, 2022

Amazon utilise des robots dans une usine entièrement automatisée, 2022

Les robots sont de plus en plus utilisés par les entreprises dans les entrepôts pour aider à l’exécution des commandes et à l’emballage, en prenant souvent le relais de tâches bien fastidieuses. Amazon a depuis longtemps été associée à la mise au point de systèmes automatisés pour l’entreposage et la livraison et a présenté en 2022 le tout premier robot d’entreposage entièrement automatisé. Le dispositif comprend deux robots, Proteus et Cardinal, un système de plancher et un bras robotisé, qui permettent de soulever les colis lourds, de les scanner et de les mettre en rayon, réduisant ainsi la nécessité pour les travailleurs d’entreprendre des activités potentiellement dangereuses. L’objectif, comme l’indique l’entreprise, est que l’utilisation de robots dans les entrepôts permette au personnel de se consacrer à des tâches plus gratifiantes.

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Références

Vous trouverez ci-dessous les ouvrages cités dans cette ressource.

Ressources complémentaires

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